vin vivant et naturellement sympathique
« Vin vivant naturellement sympathique », se définit le rouge (c’est le slogan inscrit sur le cubi – sans rire).
Vin, vivant, naturellement sympathique. Un bon copain quoi. On se tape de sacrées barres avec celui-là. Bon, d’habitude, on a tendance à se l’enfiler à plusieurs. En ce moment, on est que tous les deux, tranquillement installés au coin du feu.
Mais ça va, y’a pas de problèmes, puisque mon rouge est vivant et naturellement sympathique. Donc, en théorie, il ne me veut pas de mal. Hein, rouge ? (oui, oui, j’ai décidé de lui parler, ça éloigne la solitude vois-tu).
Presque chaque soir, on se retrouve autour d’un film, d’une cigarette, ou d’un morceau d’écriture. C’était le cas, ce soir. Après de longues semaines de vide littéraire, j’ai trouvé les mots.
C’est pourquoi, cette nuit, il m’est si difficile de t’écrire. J’ai tout épuisé ailleurs.
Du coup, je te parle de mon vin vivant et naturellement sympathique. Ça marche aussi, non ?
Réellement, si je n’ose t’écrire comme je le faisais les jours précédents, c’est parce que la solitude et le manque s’intensifient beaucoup trop. Te dire que je pense à toi, à la lune, à nos souvenirs, aux temps où nous nous retrouvions dans les bars… Te dire tout ça, si souvent, m’imprègne de douleur.
J’ai les mots mélancoliques.
Aussi, laisse-moi plutôt me tourner vers mon vin vivant et naturellement sympathique.
À la nuit prochaine,
Tim.
Billet n°18
Nuit du 23 au 24 novembre 2020