©TimothéeCueff

Cette nuit, comme au premier soir, je me pose dans la véranda pour écrire.
Cigarette entre mes doigts, puis entre mes lèvres. Lèvres légèrement teintées de rouge.
Le froid chatouille le bout de mes pieds nus.
L’écriture, elle, réchauffe.

Cette nuit, comme au premier soir, je regarde les étoiles pour écrire.
Ventre rempli de silence. Silence que vient perturber le passage d’un camion.
Le vent chatouille les feuilles des arbres presque nus.
L’écriture, elle, réchauffe.

Cette nuit, comme au premier soir, je te retrouve pour écrire.
Tête un peu vide, sans savoir quoi dire. Dire des mots en espérant en prononcer de meilleurs.
Les braises chatouillent le cendrier lorsque j’y écrase mon mégot.
L’écriture, elle, réchauffe.

Cette nuit, comme au premier soir, j’irai me coucher pour mieux écrire demain.
Muscles reposés, prêts à ressentir de la fatigue. Fatigue de ne pas savoir quand on pourra se revoir.
Les larmes chatouilleront peut-être mes joues avant de s’éteindre dans mon cou.
Et l’écriture, elle, réchauffera.

Tendrement noctambule,
Tim.


Billet n°14
Nuit du 19 au 20 novembre 2020

Derrière cet article se trouve Timothée Cueff, auteur et poète slameur aux envies d’aventures. Depuis 2023, il parcourt la France et l’Europe en quête de poésie, à bord de son van aménagé, irys.

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