salles-la-source, un village né de l’eau
Salles-la-Source, depuis le plateau du Causse Comtal. ©TimothéeCueff
Petite cité historique nichée sur les bords de la Méditerranée ? Pas tout à fait ! Si Salles-la-Source semble s’être cru en Grèce ou à Malte, ce village, au nord de Rodez, se trouve, pourtant, en Aveyron.
Une ville, trois quartiers
Commune nichée au coeur d’un magnifique cirque calcaire, Salles-la-Source a la particularité de s’étendre sur trois étages de roche.
Si le lieu est habité par l’humain depuis bien longtemps (près de soixante-dix dolmens recensés), c’est à l’époque médiévale que la ville se développe réellement. L’impressionnante concentration de châteaux et de maisons fortes en témoigne. Les héritiers procédaient alors au partage des biens, et fondèrent ainsi une co-seigneurie, poussant le village à se diviser en trois quartiers, formant une sorte d’escalier en cascade le long de la falaise.
La Grande Cascade de Salles-la-Source.
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Situé au milieu des trois, le quartier Saint-Laurent abritait le château majeur des comtes de Rodez. Aujourd’hui centre historique, il est davantage connu pour sa Grande Cascade, une merveille de près de vingt-cinq mètres de hauteur.
En vous baladant dans le quartier, vous aurez la possibilité de visiter le Musée des Arts et Métiers traditionnels, autrefois l’une des plus belles manufactures de fils et de draps de l’arrondissement de Rodez.
À gauche de la cascade, un étroit escalier de pierre vous accompagne jusqu’au quartier Saint-Loup, perché juste en dessous du plateau du Causse Comtal. Vous y découvrirez, notamment, l’impressionnant Château des Ondes, et son église néo-gothique.
Finalement, en continuant le long de la départementale, un sentier (un peu raide) vous proposera de descendre dans la partie inférieure du cirque, où se trouve le quartier Saint-Paul. Très honnêtement, le plus charmant des trois.
Laissez-vous alors porter au coeur de ses ruelles sur les bords du Créneau — l’eau turquoise jouant avec la lumière, le long de ses jardins remplis de fleurs, jusqu’à la très belle église romane du XIIème siècle (la seule encore debout parmi les trois que comptait le village à l’origine).
L'église romane Saint-Paul, bijou du XIIe siècle.
©TimothéeCueff
Dans les rues du quartier inférieur. ©TimothéeCueff
Une eau grecque en Aveyron.
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La Grande Cascade de Salles-la-Source.
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Un paysage né de l’eau
Principalement connu pour celle du quartier Saint-Laurent, le village ne compte pas une, mais plusieurs cascades. Ces dernières sont le résultat d’années de conflits entre la roche et l’eau, portées par le plus important réseau souterrain du Causse Comtal.
Soixante mètres en dessous de la Grande, coule la Cascade de la Crouzie, et plus bas encore, celle de l’Arnus.
Salles-la-Source se construit donc non pas sur une, mais trois cascades majeures, lesquelles sont ponctuées par le ruisseau qui dégringole la falaise et de plus petites chutes d’eau, offrant au village une eau transparente, aussi bleue que le ciel.
Déambuler au coeur des ruelles, c’est l’écouter et suivre son murmure.
Randonnée dans le Cirque de l'Arnus.
©TimothéeCueff
La randonnée des trois cascades
Il paraît impensable de parcourir Salles-la-Source sans chercher à découvrir le cirque qu’il habite.
Pour cela, une magnifique randonnée de 8kms (2h30) s’offre à vous.
La balade débute dans le quartier Saint-Laurent. Empruntez la route, en passant par le Château de Calmontie, jusqu’à la Cascade de la Roque. À sèche en été, cette chute promet, en revanche, d’être impressionnante en automne ou au printemps.
La randonnée suit les vignobles, pour rejoindre le Cirque de l’Arnus — ses forêts grimpant sur les hauteurs du plateau, le son de l’eau, toujours, au creux de l’oreille, et terminer sa course dans le quartier Saint-Paul.
Très sincèrement, l’une de mes plus belles découvertes de l’Aveyron. Ce genre de village dans lequel on pense rester une soirée, le temps d’une courte étape, mais qui finit par tant nous absorber que la nuit en vient à se conjuguer au pluriel. À voir, absolument.
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Pour les vans et camping-cars, possibilité de se garer sur le parking P2, de la Galerie de la Cascade. Attention, pensez à arriver tôt pour bénéficier d'une place.
Un autre parking (P1) est disponible, mais davantage occupé par les voitures, car en pente.
Tous les parkings du village sont gratuits et ouverts de jour comme de nuit.Plusieurs restaurants et une petite épicerie sur place.
Pour la randonnée des cascades, vous suivez, principalement, le tracé jaune. Pour toute la famille (quelques endroits plus difficiles que d'autres, cependant). Chiens autorisés (mais attention aux traversées de routes souvent très passantes).
Derrière cet article se trouve Timothée Cueff, auteur et poète slameur aux envies d’aventures. Depuis 2023, il parcourt la France et l’Europe en quête de poésie, à bord de son van aménagé, irys.
