Épicentre cacophonique. Espace gorgé de monde aux heures fatidiques.

Le parfum de sève remplit la salle d’attente du cabinet de médecins, comme il emplissait, au bout de la rue, le hall du PMU, et, encore une fois, le seuil de la petite boulangerie près de l’église.

Tes pieds nus s’enfoncent dans le sable gelé, sous l’air glacial des soirées d’hiver.

Corps qui se frôlent, se croisent, se bousculent sur fond de musique insupportable.

Déjà, l’obscurité enveloppe le square gelé, et le givre craquelle tes joues.

SÉRIE : Du 1er décembre au jour de Noël, je m’engage à publier, chaque soir, un texte de 100 à 300 mots. Comme un petit calendrier de l’avent d’écriture.

Espace-temps indécis,
Dissimulé entre une année qui se termine et celle qui suit.

L’Irlande vibre en moi.

Maintenant, j’ai l’sentiment qu’il est trop tard. Trop tard pour faire autre chose que dormir.

La crainte de vriller, de retomber face aux bruits parasites.

Absence de mots, hier, car le sommeil a capturé mes yeux.

Calmer les jours à l’approche de la nuit ; ralentir les semaines à la nouvelle lune.
Se couvrir d’amour passé minuit ; toucher l’éden lorsque se lève Neptune.

Silence, silence. Je ne cesse de bâiller.
Silence, silence. Il est temps de se coucher.

J’ai la nuit en silence – le calme précieux de mon impatience.

J’ai entendu l’eau couler, le courage respirer.

J’tiens pas en place.
C’est plus fort que moi, j’ai soif d’espace.

On dit, “home is where the heart is.” Mais qu’est-ce que ça signifie lorsqu’un cœur se multiplie  ?

J’ai vu la frappe des vagues en tempête — le mirage d’une pâle silhouette.

la solitude des levers de soleil et des ciels d’or au matin

Silence sur clavier, page blanche lignée. Silence. Épais silence, jusque dans la construction de mes pensées.