irys : l’aménagement
3 mois ; 3500€
Si la grande aventure du van aménagé vous intéresse, ou si vous êtes simplement curieux·euse, vous trouverez ici un descriptif complet de l’aménagement de mon Renault Master II L3h3 de 2007, autrement nommé IRYS.
préparer l’aménagement
Avant de commencer, il est important d’évaluer ses besoins.
IRYS, c’est un design simple et fonctionnel, adapté à la vie quotidienne et à l’année, en tenant compte de sa fonction de studio d’artiste.
Ainsi, elle dispose :
d’un grand lit dépliable facilement
d’un plan de travail de cuisine
d’une table amovible (non VASP)
de toilettes sèches
d’une douche extérieure
d’une cabine d’enregistrement son
LE VASP : BON PLAN OU PAS ?
VASP est l’acronyme pour Véhicule Automoteur Spécialement Aménagé. Il en existe plusieurs catégories ; celle pour les vans aménagés correspond aux camping-cars.
L’avantage majeur du VASP concerne l’assurance du véhicule, car l’aménagement d’un van aménagé non VASP n’est pas assuré. Depuis 2018, l’absence d’homologation peut poser problème lors du passage au contrôle technique. Pour autant, c’est loin d’être obligatoire.
Le passage en VASP se base sur une série de critères bien spécifiques — le principal étant que l’entièreté de l’aménagement doit être inamovible. Si bien que si la table peut être retirée, le van n’est pas éligible à l’homologation VASP.
Pour en savoir plus, je vous conseille ce très bon article du Van Migrateur qui explique dans les moindres détails l’homologation.
mécanique
& modifications externes du véhicule
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Petite liste des modifications effectuées avant le début des travaux d’aménagement :
Réparation du lave-glace et du lève-vitre.
Changement de la distribution et de la batterie.
Modification du joint et réparation de la poignée des portes arrière.
Remplacement de l’autoradio.
Rebouchage de quelques trous sur le toit en résine.
Application de l’antirouille sur la tôle (intérieure et extérieure).
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Un point majeur du van était que sa cellule (partie aménageable du véhicule) ne comptait aucune fenêtre.
À ce titre, il a fallu remplacer la porte latérale. Ce fut le cas par une ancienne porte d’ambulance (avec fenêtre coulissante verre SECURIT).Changer une porte de master, c’est un peu délicat, mais économiquement, c’est la meilleure des solutions (surtout si votre porte n’est pas toute neuve, comme c’était le cas ici)
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L’apport de lumière le plus important se fait désormais grâce au lanterneau (fenêtre de toit). Il s’agit du Dometic Mini Heki S de 40x40 avec aération permanente.
En plus du fait que l’on voit clairement le ciel au travers, cette fenêtre de toit a l’avantage d’être double-vitrage et de posséder à la fois un store occultant et une moustiquaire.L’installation a duré une vingtaine de minutes. Le van bénéficiant d’un toit en résine, et non en tôle, ce dernier était facile à couper (et nul besoin d’appliquer de l’anti-rouille sur cette partie !)
La colle : SIKAFLEX 521 UV.La partie délicate concernait la pose du cadre en bois.
En effet, lorsque vous posez un lanterneau dans un van aménagé, vous devez au préalable vérifier que ce dernier rejoint correctement votre habillage en bois (sous lequel se cache l’isolation).
Comme le toit est en résine, il fallait coller le cadre (en espérant que cela tienne), avant de venir faire sandwich avec la partie supérieure et inférieure du lanterneau. L’isolation étant assez épaisse, le cadre devait être large, et donc lourd.
Finalement, il a collé et lorsque la pluie s’est abattue sur le van deux jours plus tard, il n’y a eu aucune fuite !
l’isolation
les parois & les portes
Liège en faible épaisseur (2mm) en sous-couche : très bon isolant phonique et thermique.
L’Ecopeg 35 (45mm) pour recouvrir le liège : il s’agit de fibres de bouteilles plastiques recyclées ; c’est un excellent isolant thermique et phonique, écoresponsable, fabriqué en France, très léger, imputrescible et résistant à l’humidité et au temps.
les montants & le plafond
L’Armaflex AF (6mm) en sous-couche : c’est un peu la star de l’isolation dans le milieu du van aménagé ; excellent isolant thermique et phonique, mais relativement cher.
L’Ecopeg 35 (45mm) pour recouvrir l’Armaflex.
le sol
L’Armaflex AF (6mm) en sous-couche.
L’Insonorisant Infrasound en feutre (20mm) : il s’agit de feutre composé de fibres textiles et de résine plastique ; ce n’est pas ce qui existe de plus écoresponsable, mais thermiquement et phoniquement, c’est un véritable mur de protection.
la cloison séparatrice
Il existait, à l’origine, une cloison entre la cabine et l’arrière ; cette cloison a été reconstruite.
Pour apporter de la lumière à l’espace cellule, la cloison compte également une fenêtre en plexiglas.
Laine de bois (50mm) : ce fut un peu la solution de secours, car il ne restait plus d’isolant.
l’habillage
Pour des raisons écologiques, éthiques, et économiques, la quasi-totalité du bois utilisé pour l’habillage se trouve être de récup, notamment acheté en recyclerie de matériaux. Seul le bois utilisé pour les portes arrière a été acheté neuf.
Concernant l’habillage, le contreplaqué marine (résistant à l’eau) a été choisi.
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Contreplaqué marine de 10mm.
Une plaque de PVC pour le revêtement de la capucine.
Une ancienne porte pour la cloison entre studio et cuisine.
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Une planche de contreplaqué marine sombre en 15mm.
Une plaque d’OCB de 15mm également (sous le lit).
Revêtement en PVC adhésif, effet parquet.
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Contreplaqué marine de 5 et 10mm.













l’électricité
Avant de passer à la menuiserie, il a été nécessaire d’effectuer le raccordement électrique. Le van ne bénéficiant pas de panneaux solaires fixes, l’électricité ne fonctionne que lorsqu’il y a raccordement sur prise secteur.
Tout d’abord, passage des gaines pour un éclairage LED — l’un se trouve sur la batterie (ne fonctionne que quinze minutes après moteur coupé) et l’autre sur secteur.
Des prises ont également été ajoutées à deux endroits du van :
Une prise 220V et un allume-cigare à l’avant de la cellule, près de la cuisine.
Une prise 220V et deux prises USB A/USB C au niveau du lit.