sur les fenêtres glissaient de frêles colliers d’eau
RACONTE-MOI UNE HISTOIRE COMMENÇANT PAR :
“SUR LES FENÊTRES GLISSAIENT DE FRÊLES COLLIERS D’EAU.”
CONSIGNE D’ÉCRITURE — FÉVRIER 2024
Sur les fenêtres glissaient de frêles colliers d’eau
Restes d’automne, chrysanthèmes bruns, branches nues des lierres
Rosier court taillé, n’a pas souffert du gel d’hier
Plantes endormies sur la terrasse, rêvent de beauTempérature tiède favorise toute cette eau
Regard perdu au fond gris des nues
Aucun son, pas même sur le chemin de pierres
Ne parvenait à son ouïe si fine, là-hautAssise, vaguement avachie dans son fauteuil
Elle songeait au temps jadis de son enfance
Par ses parents, enfermée pour pénitence
Aucun drame, elle suivait la course des écureuilsÉchappée du chagrin, elle tirait un orgueil
Temps solitaire qu’elle peuplait avec aisance
Admirant dans les feuillages, des naissances
Les premiers envols des geais, des pies, des bouvreuilsAutrefois enlacée d’amour, par elle choisi
Elle se revoit portant couronne tressée de roses
Sur le chemin de pierre, main dans la main, ils rient
Les belles années, l’amour s’enfuit, il reposeLa glissade des frêles colliers d’eau l’ennuie
Dans la tasse, le thé manque de quelque chose
La nuit est tombée, la tristesse s’impose
Dire demain « ouvre la fenêtre, le soleil luit ».
— C.C.
LE CONCEPT
Chaque mois, les abonné·e·s de la plume d’irys reçoivent, dans leurs boîtes aux lettres, une consigne d’écriture à laquelle iels sont invité·e·s à répondre par une phrase, un poème, une nouvelle. Les textes sont ensuite, si les auteurs·trices le souhaitent, publiés sur le site.
À vous, désormais, de sortir vos plumes.