ce qui me manque
Ce qui me manque :
le son des moteurs de voitures une fois la nuit tombée
la douceur des températures du sud
dire « chocolatine » à la boulangerie
sortir dans la rue en sarouel ou longue chemise à carreaux sans se faire juger du regard
les soirées jeux de dernières minutes
les gueules de bois
les parties d’Isaac, l’esprit complètement embrumé par l’alcool
déclamer des slams dans les rues, sous les ponts, passé minuit
errer pendant des heures sous la lune
préparer à manger à plusieurs
manger à plusieurs
les soirées frites/mayos avec les copaines
les « je ne fais que passer »
se faire offrir un verre sur la terrasse d’un bar
offrir un verre sur la terrasse d’un bar
faire des câlins faire plein de câlins
fumer avec quelqu’un
se retrouver pour fumer seul après avoir fumé avec quelqu’un
avoir de (rares/uniques) moments à soi
l’odeur des kebabs place saint pierre
les résidences d’écriture
s’embrasser
voyager
fumer des joints (de temps en temps)
faire des projets (en croyant vraiment à leur aboutissement)
être réveillé par des portes qui claquent
gueuler d’avoir été réveillé par des portes qui claquent
la surprise du silence
Chaque nuit, la liste semble s’agrandir.
Et, bien sûr, je n’oublie pas :
toi
À la nuit prochaine,
Tim.
Billet n°16
Nuit du 21 au 22 novembre 2020