quelques heures plus tard…
Quelques heures plus tard, je te retrouve.
J’ai reposé mes yeux, puis je les ai ouverts pour ne plus pouvoir les refermer.
Désormais, la robe gueule de bois est au sol et, sur mon corps, restent les marques de son tissu velours.
La fatigue a été remplacée par les pensées en vrac. Elles se bousculent, s’entrechoquent et rebondissent les unes contre les autres. Aucune place pour voir venir le sommeil.
Il m’est difficile de savoir à quoi elles font référence, tant leur mouvement est rapide. Elles viennent, repartent, et laissent la parole à de nouvelles idées.
Dans le tas, certaines te sont destinées.
Il y en a sur l’écriture, aussi, sur des projets en voie de réalisation, sur l’avenir, ou encore sur l’attrait de la procrastination.
Puis, quelques unes sur l’envie de retourner au calme, au vide, afin de pouvoir me rendormir.
C’est à ce moment-là qu’une toute petite pensée, qui jusqu’à présent avait un peu de mal à se faire écouter, surgit. C’est une pensée-souvenir – les plus réelles – qui me souffle de me rappeler la sensation de tes bras autour de moi.
Vague de douceur et de tendresse.
Et le besoin de me reconnecter pour te le dire – te l’écrire.
Même seul, je m’endors uniquement dans tes bras.
À la nuit prochaine,
Tim.
Billet n°23bis
Nuit du 2 au 3 décembre 2020 (encore)