le temps
Cette nuit, je sens le temps s’éloigner.
Soirée sans aucune goutte d’alcool – la première depuis le début du mois.
Une semaine, déjà.
Un sac entier de granulés épuisé.
Quelques cadeaux sous le sapin – papiers rouges, dorés, blancs.
Et le froid de l’hiver cogne un peu plus.
Cette nuit, je vois le temps s’effriter.
La perte d’espoir d’être un soir déconfiné.
Le retard des embrassades, des verres de vin, des cuites et des gueules de bois.
On ne cesse de repousser les retrouvailles.
Sur le calendrier, l’encre coule.
Et la deuxième cigarette se glisse entre mes doigts.
Cette nuit, j’entends le temps s’épuiser.
On se retrouve aux heures nocturnes, comme si le jour ne suffisait plus.
Nos messages se transforment en promesses.
Elles volent, flottent, puis disparaissent.
Mes yeux peinent à se fermer.
Et l’insomnie, encore, s’amène – dans un écrin, enfermer mon sommeil.
Tendrement noctambule,
Tim.
Billet n°28
Nuit du 7 au 8 décembre 2020